
Publiée le par Benoît MARIONNEAU

Après le recit de Florian, il est temps d écrire mon ressenti de cette expérience avant ceux de Marie et surtout de notre recordman Vincent
J avoue et j aurai du écouter un peu plus mon épouse, j aurai du mieux préparer cette course. Il est facile de faire des côtes sur nos beaux parcours du vignoble mais la c est un autre domaine.
La préparation que j ai faite à mon avis n a pas été suffisante pour espérer faire aussi bien que Florian que j applaudis pour sa performance.
Un mois et demi de préparation et surtout 3 semaines de côté cela n est pas suffisant. Enfin bref. J ai à mon avis surestimé mes capacités mais bon voilà.
Arrivée avec la famille le samedi précédent, pour me mettre dans le bain j étais agréablement réjoui du paysage et du beau temps et de la chaleur
Apres dimanche et lundi à faire de belles randonnées de plus de 15 km . Place au repos mardi et mercredi car de toute façon nous n avions pas le choix , le temps s est détérioré et les températures ont dégringolé
Jeudi jour de courses le temps n est pas au rendez vous à 9h, 7 degrés sur la station . Tant pis il faut bien se couvrir. Tout le monde connaît mon besoin de chaleur et bien là c est compliqué. Je me couvre un peu comme un jour d hiver à Aigrefeuille.
Début de course sympa on attaque tout de suite la grosse montée du mont de piau à 2300 mètres . Tout va bien . On fait un la montée avec florian. Descente un peu casse gueule vu toute la pluie qui est tombé mais tout va bien après 7 km. On sent déjà le travail des cuisses et mollets. Je m'arrête au ravito juste pour boire un coca et manger des tucs . Et en avant la descente. Raide en courant mais cela fait du bien . Il faut de la concentration pour mettre les pieds au bon endroit. 1ere chute à 1 km du bas de la chapelle des templiers mais tout va bien après 11 km. Les cuisses vont bien même si cela chauffe un peu.
On engage la montée de port vieux longue de plus de 7km
Le début n est pas très raide mais plus on monte plus cela se complique avec le manque d oxygène. Le rythme est bon mais on se demande quand le sommet arrive car la pluie et le froid sont là. Arrive le sommet à plus de 2400 mètres d altitude. J ai les doigts un peu gelés mais surtout le froid vous prend . Je prend le temps de remettre un vêtement de plus, mon kway anti coupe vent que je garderai jusqu à l arrivée. Une fille en haut du col est en hypothermie et abandonne. Je pense qu il devait faire 0 avec un ressenti négatif avec le vent qui fouette.
J entame la descente vers bielsa pour le ravitaillement. Je commence à courir mais au bout de 5 chutes dont une spectaculaire qui me fait descendre sur le dos dans l herbe sur 6 mètres. Je décide de marcher dans les descentes car sur l une d elle je me suis fait très mal au bras mais la douleur passe au bout de quelques minutes plus de peur que de mal. Le froid ne donne pas faim et soif et quand arrive le ravitaillement je décide de prendre le temps de boire du coca soupe et tuc . Après 20 mn d arrêt me voilà bien regonflé je reattaque la montée avec un dénivelé de 35% à peine de quoi à certain endroits mettre les bâtons mais je le fais à mon rythme. Les ampoules et frottement des pieds commencent à arriver . Les mollets en haut de ce col sont durs car la montée est longue 7km. J ai le tps en montant de parler avec des tarbais et des girondins ( Dédicace à stephane) de leur région.
Arrive la descente pas très longue mais exigeante. La douleur au pied (ampoule et frottement) me fond mal tant pis pas de descente de cette portion en courant. Le paysage est grandiose dans le cœur de la vallée même si le temps n est pas là. Puis remontée vers le pic de port vieux sur l autre versant jusqu'à 2738 mètres. La montée est longue usante mais je ne ressent pas la douleur des ampoules et frottements . Je la fais à mon rythme mais le froid sur cette partie en haut du col est glacial. Dans la descente malgré je décide un peu de courir car le vent est très fort et un vent glacial. Je ressens le froid qui me transperce au nuveau du coup et du corps . Malgré la douleur aux pieds je descend en courant au lac de barroude (paysage magnifique au patrimoine de l unesco).
Quand arrive le plat je remarche, je ne peux pas courrir car mes pieds me font mal. Je marche vite et profite de la beauté de ce paysage malgré le temps. Dernière grosse montée vers l hourquette de charmantes je la fais à mon rythme
Il me reste les 6 derniers kms que je fais en marchant . A l approche de l arrivée à 500 mètres je vois que ma famille monte un peu pour me récupérer. Je ressens de l émotion en me disant que j ai réussi.
J arrive en bas . Je refais les derniers 50 mètres qui remonte en courant ( je me sentais mieux dans les montées que dans les descentes avec les douleurs) et je finis avec ma famille à mes côtés au bout de 10 h d effort.
Je remercie tout le monde de votre soutien . C est une expérience incroyable. Dur vu les conditions.
C est la course la plus dure que j ai faite mais qui me restera grave à vie.
Avec le recul, j'aurai du plus me préparer car sans randonnée en montagne depuis 3 ans et une préparation moyenne , le chemin fut long et éreintant
Par contre je ne vous cache pas que j aimerai certainement en refaire une d ici quelques années en espérant que le temps sera là et avec plus de préparation...