Grand raid des Cathares, mon retour d'expérience
Publié le 28 octobre 2024 par guillaume ORIEUX
Pour la 2ème année d'affilée, j'avais décidé de participer à un trail longue distance en automne avec un groupe Run For Fun. Cette année direction Carcassonne et le Grand Raid des Cathares dans une région semi montagneuse. Pour moi c'est le 62 km avec 2700m de dénivelé positif, le "Trail des Hérétiques". Pour faire court, c'est une distance que j'ai déjà fait plusieurs fois, mais c'est pas le truc que je fais tous les jours non plus! (Ça rassurera les débutants)
Comme souvent sur ce genre de format, c'est départ 5h à la frontale après une très...très courte nuit de sommeil. Je rejoins la ligne de départ avec Paulo juste à l'entrée de la cité médiévale de Carcassonne. Une chance, il ne pleut plus parce que j'ai entendu que c'était tombé fort une bonne partie de la nuit. Ça ne va pas durer longtemps, à peine un quart d'heure de course et la pluie revient. Les chemins pour la plupart argileux sont transformés en véritable patinoire et comme je traîne une douleur aux adducteurs depuis un moment, je ne me sens vraiment pas à l'aise. Conséquence ou pas, km 13 je me retourne la cheville dans une descente. Je m'arrête et j'essaie de repartir doucement, ça a l'air de tenir à peu près et la douleur s'atténue. Paulo me rattrape mais je lui dis de ne pas m'attendre. Un seul objectif : faire hyper attention aux appuis surtout tant qu'il fait encore noir, une deuxième torsion ça ne pardonnerais pas. Le premier ravito arrive dans le village tout en pierres de Molières sur l'Alberte (sûrement magnifique de plein jour), je fais le plein d'eau et je repars. Double bonheur : la pluie s'arrête presque en même temps que le jour se lève. Bon c'est pas l'extase non plus, on est maintenant dans un brouillard avec de grosses gouttes et la vue depuis les hauteurs est plutôt bouchée. Pour le décor, c'est beaucoup de forêt avec des successions de grandes montées et descentes et toujours des chemins étroits, boueux, en terre jaune collante et glissante. Je me retrouve plusieurs fois étalé par terre comme une merde (si, si!). Conséquence, je marche beaucoup même si je me force à relancer dès que possible. Je passe sur 2 nouveaux ravitos et j'en profite pour blaguer un peu en passant avec les bénévoles toujours sympas. Ça fait du bien de parler un peu! Côté alimentation comme d'habitude, je ne peux rien avaler de solide, mais je ne me prends plus la tête avec ça. Heureusement la compote c'est la vie! Et comme j'en ai plein dans mon sac, tout va (presque) bien! Il reste un dernier ravito à atteindre à 10km de l'arrivée. C'est la portion la pire avec des gros talus boueux bien glissants à grimper, je m'accroche à tout ce qui se présente : mes bâtons, les troncs d'arbres, les arbustes. A force de me crisper, j'ai le haut des cuisses complètement grippé. Arrivée au ravito et là, bonne surprise : Véro et les Elodie's sont là! J'en profite pour prendre des nouvelles des copains R4F en course aujourd'hui. Un peu plus bas c'est Caroline et Rémi qui sont là, trop bien! Je retrouve un bon rythme pour les derniers km plutôt descendants dans un environnement qui devient plus des vignes mais c'est toujours aussi moelleux sous les pieds avec cette terre super collante. La cité médiévale de Carcassonne est en vue, je la traverse. C'est assez anonyme, les touristes ne me calculent pas trop car l'arrivée n'est pas là mais bien plus bas dans le centre ville. Une dernière accélération (histoire de faire celui qui n'est pas fatigué) et c'est la ligne d'arrivée. Bon je ne m'étend pas sur la file d'attente après l'arrivée pour finir sous une douche à l'eau froide, quand ça veut pas...ça veut pas! Allez, cette course beaucoup trop glissante à mon goût ne restera pas mon meilleur souvenir par elle-même mais comme on était en groupe c'était bien sûr sympa comme d'habitude. Et comme j'oublie vite, à très bientôt pour de nouvelles aventures!